jeudi 13 décembre 2012

La Nuit juste avant les forêts

LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS
Bernard-Marie Koltès



"ne dis rien, ne bouge pas, je te regarde, je t'aime, camarade, camarade, moi, j'ai cherché quelqu'un qui soit comme un ange au milieu de ce bordel, et tu es là, je t'aime, et le reste, de la bière, de la bière, et je ne sais toujours pas comment je pourrais le dire, quel fouillis, quel bordel, camarade, et puis toujours la pluie, la pluie, la pluie, la pluie"
 

 
 
Mon avis : Ouch. Ce livre ne comporte qu'une seule phrase (d'où le fait que je ne puisse pas écrire la première et la dernière comme à mon habitude), et celle-ci est un véritable hymne à la vie. Le narrateur nous offre ses pensées et on ne peut que retenir son souffle avant de pouvoir à nouveau respirer, à la fin.
 
L'écriture de Koltès nous prend aux tripes, nous accuse, nous explique, nous raconte, nous confie ses secrets, mais surtout, nous marque. C'est simple et cruel, doux et cru, et infiniment poétique. A ce jour, la langue Koltèsienne reste la plus belle à mes yeux. Cependant, je peux comprendre qu'elle puisse ne pas plaire, qu'on puisse même la détester.
 
L'écriture et les émotions qui s'en dégagent restent les plus importants, à mon sens, dans cette oeuvre mais si je devais résumer quelque peu l'histoire ; on suit les pensées d'un homme qui se sent étranger au monde qui l'entoure, il nous le décrit à travers ses yeux, nous raconte son combat pour le changer ou plutôt sa lutte pour survivre en restant fidèle à lui-même ; mais au fond, cela n'a pas vraiment d'importance.
 
Je tiens à préciser également que, quand bien même ce livre fait partie du genre théâtral, il n'en possède pas les caractéristiques, pas de dialogues, pas de didascalies.

Je ne suis pas sûre que tout cela vous donne réellement envie de le lire, et comment vous le reprocher ?
 
 
 

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