dimanche 8 novembre 2015

Sansonnets, un cygne à l'envers

SANSONNETS, UN CYGNE A L'ENVERS
Cent sonnets insignes allant vers...
Pierre Thiry
Edition Books on Demand

Résumé


Ces cents sonnets sont des sourires qui te sont adressés. Ils ont été inventés lorsque j'avais du temps : à l'arrêt d'autobus, sur le quai de la gare SNCF, dans un train, sur une terrasse de café, dans une salle d'attente, sur un coin de table durant un repas ennuyeux, dans mon bureau, dans un magasin de chaussures, en discutant avec ma coiffeuse, en attendant un dessert au restaurant, en marchant en forêt, en essayant une nouvelle chemise, en lisant un livre, en marchant sous la pluie, en savourant un concert, en rêvant devant un arbre, en écoutant converser les sansonnets au-dessus de l'étang des cygnes... Où mènent-ils ? Vers la recette de... De quoi ? Ouvre, explore et tu verras...

Ce que j'en pense


Après avoir beaucoup aimé « Le Mystère du Pont Gustave Flaubert », je n'ai pas hésité une seule seconde lorsque Pierre Thiry m'a proposé de découvrir non pas un roman, mais cent sonnets. Je ne lis pas souvent (très rarement) de la poésie, c'était donc l'occasion inespérée de lire les écrits d'un autre que Baudelaire.

Dans l'ensemble j'ai passé un agréable moment de lecture ; si certains poèmes ne m'ont pas franchement parlé, d'autres ont su me toucher. Sur cent sonnets, je conçois bien qu'on ne peut être réceptif à tous les coups. J'ai par exemple eu du mal à me retrouver dans les poèmes centrés sur des personnes réelles, dont je n'avais malheureusement jamais entendu parler ; mais ces sonnets-ci sont loin d'être les plus nombreux.

J'ai beaucoup aimé l'humour qu'il se dégageait de ces poèmes et les multiples jeux de mots parsemés ici et là. L'ardu roc. Le pré face. On sent l'amour des mots, on le ressent. Presque je trouverai le courage de prendre un stylo et de me lancer dans l'aventure de l'écriture. A ce sujet, mention spéciale à la petite recette (ou formule magique ?) cachée dans les dernières pages…

Les sonnets un peu farfelus sont ceux qui m'ont plu le plus. On ne sait pas vraiment où l'on va, ailleurs très probablement. Par exemple, lorsque des loutres pointent le bout de leur museau, ça donne ceci :


Les loutres n'aiment pas quand ça rime à rien
Quand elles trouvent des vieux sonnets de vauriens
Qui ne font rien d'autre que rire des loutres.

Les loutres n'aiment pas quand les lecteurs pressés
Oublient les sonnets par où elles sont passées
C'est peut-être poétique après tout les loutres ?


Alors cet extrait ne vous donne-t-il pas envie de tenter l'expérience ? De découvrir comment on peut jongler avec les mots ? Pour ma part, je vous conseille d'y jeter un coup d’œil !


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